Samedi, c'était soirée loose.
Ca arrive.
C'est jamais agréable.
Qu'est-ce qu'une soirée loose, me demandez-vous avec pertinence ? Eh bien c'est un moment de douleur et de solitude intense, dans lequel on a envie de sortir mais on ne le fait pas. Parce qu'on a une énorme flemme et/ou qu'on manque de plans intéressants et/ou que nos camarades de jeu habituels ne sont pas disponibles.
Et puis quand on émerge à 18h le samedi, on a un peu de mal à ordonner ses pensées et à se motiver pour repartir à l'assaut tout de suite. Surtout quand la première pensée qui nous traverse l'esprit est "et merde, je devais aller chez le coiffeur, là ça va être fermé sauf si je me lève d'un bond".
Comme c'est très mauvais pour le corps de se lever brusquement, shakras tout ça, vertèbres tout ça, circulation tout ça, on décide donc de regarder le plafond un peu plus longtemps. Et je ne vous parle même pas de la version "ah tiens tu es là aussi toi ? merde je devais avoir pas mal bu".
Bref, râpé pour le coiffeur.
On se lève, on prend une douche, on se dit qu'on se ferait bien quelque chose à bouffer sauf que le frigo est vide. On se dit que le Quick, c'est pas mal (putain, qu'est-ce que je leur fait comme pub à Quick, c'est comme Captain Sensible, ils devraient me verser des royalties).
Le métro, c'est loin.
On mange, on se réveille un peu, aucun portable ne répond, normal, tout le monde dort. On s'effondre sur un canapé providentiel. On allume MSN, tiens, depuis le temps. On joue à World of Warcraft parce que mine de rien ça fait une semaine que ça nous manquait. Et vers 22h on se préoccupe de sortir parce que merde, quoi, on n'a toujours pas rencontré celle qui ferait battre notre petit coeur sclérosé.
Et là, c'est le drame.
Je téléphone à la Rouquine, dernier espoir dans ce monde sans lumière, et on ausculte à deux les sites de sortiraparis.com et de parisbouge.
A une époque, j'avais une ex qui bossait pour sortiraparis (merde, j'ai beau regarder dans mes archives, je ne retrouve plus le post en question... si quelqu'un voit de quoi je parle et a l'amabilité de me donner le lien, ça m'intéresse) et ça facilitait quand même pas mal les choses. J'envoyais un texto genre "coucou, tu aurais quelque chose pour cette nuit ?" et elle me répondait avec deux-trois adresses et ses commentaires, sans compter qu'elle me plaçait sur la liste si possible.
Bon, maintenant c'est plus trop ça. D'ailleurs faudrait que je lui paie un restau un de ces jours histoire de renouer le contact et de retrouver cette complicité ce carnet d'adresses incroyable.
Bref. Au final on se retrouve donc à regarder ces sites pour trouver des soirées sympas et il y a vraiment de tout. Entre les soirées poils aux planches ("je t'avais prévenu, c'est devenu homo") et les soirées minets à La Galerie ("ok, 19 ans, c'est ta moyenne d'âge"), on trouve une dizaine de trucs, tous globalement pourris. Il y a même les fameuses soirées avec bracelets qui ont fait les délices de mes heures étudiantes.
Vert: Je suis libre
Rouge: Je suis pris
Orange: Je suis pris, mais ya moyen de moyenner.
Et ce n'est pas tout. Je tombe aussi sur une soirée "jeux": selon le résultat d'un pile ou face, l'entrée est gratuite ou payante. Selon le résultat d'un jet de dés, chaque conso est gratuite ou payante. Selon le lancer d'une roue de la fortune, un soft peut se transformer en cocktail.
Excellent. Sauf que ça se termine à 2H du mat et qu'il est 1h et que je suis chez moi et que j'ai de plus en plus la flemme de sortir.
Une soirée loose, c'est exactement ça: plein de possibilités, et finir devant un DVD.