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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 17:14

Il est temps d'arrêter de me lamenter sur ma vie et ma tristesse et tout et tout, et de vous parler de mon nouveau GPS.

Avec six mois de retard, on m'a en effet enfin livré la voiture du boulot que j'attendais. Et elle a un GPS. Et tout devrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Sauf que le véhicule est d'une marque italienne. Qu'il a été assemble en Italie. Et que du coup, le GPS est bloqué sur cette langue.

Oh, j'ai bien regardé dans la notice, hein. Il y a des dizaines de pages (en italien, certes, mais aussi en anglais) sur la manière de changer les CDs de navigation pour visiter l'estonie sub-tropicale, mais rien du tout pour modifier la langue. Et en attendant de découvrir enfin ce foutu bouton à appuyer (ça doit être simple, pourtant, c'est pas comme si on avait du mal à trouver ça, nous les mecs), eh bien je dois me taper la douce voix italienne.

Ce n'est pas si désagréable, finalement. Lorsque j'ai commencé à l'utiliser, je me suis même dit que j'avais un véritable don des langues, sans fausse modestie précoïtale. Parce que je comprenais tout ! Oui madame, tout !

La madonna susurrait  "voltare a destra" et je me rendais compte qu'il fallait tourner à droite.

"Continuate ditto", et je continuais ditto.

"Voltare a senestra" et je voltarais à gauche.

Là où ça s'est compliqué, c'est lorsque je suis arrivé à un rond-point. Tout d'un coup et sans préavis, la voix maternelle et chaleureuse de prostituée sud-libanaise s'est mise à m'insulter.

"Alla rotonda, prendete la quarta uscita poi girate immediatamente a sinistra per mettervi sulla via di destra"

Euh.

Bon, alla rotonda, ça allait encore. Mais pour le reste, qu'est-ce qu'elles sont rapides ces italiennes ! Et rancunières, avec ça ! Alors que je faisais un tour de rond-point en examinant les panneaux pour voir quel chemin choisir, elle commence à m'engueuler de nouveau.

"Non avete preso la buona uscita, fatta mezzo giro e girate immediatamente a sinistra per mettervi sulla via di destra"

Gniiiiiiiiiiii.

Les italiennes, c'est des chiennes (ça rime).

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 15:34

Comme vous avez pu le voir, je ne me suis pas vraiment occupé de mon blog ces derniers temps. Evidemment, je pourrais blâmer le manque de temps ou de sujets à traiter (et pourtant, il y aurait des choses à dire), mais je ne sais pas, j'ai un petit coup de blues ces derniers temps.

C'est peut-être l'approche de mon anniversaire. Bientôt 28 ans, ça commence à faire grand. Et quand je regarde ce que je voulais être quand j'étais môme, les rêves et les aspirations que j'avais il y a quelques années, je me dis que tout ça est quand même dommage.

Pourtant, professionnellement, je ne devrais pas me plaindre. Je pourrais chanter la complainte habituelle du blues du businessman mais ça finirait par vous saouler. Oui, sur cet aspect au moins je ne devrais pas avoir de regrets. Mais je ne sais pas... la tristesse, ça ne se commande pas.

Quand j'étais petit...

Je voulais devenir homme politique et sauver le monde

Au final, j'ai assisté à deux meetings de campagne de Bayrou et déjà j'ai envie de tout laisser tomber tellement la cause est entendue. L'homme a de bonnes idées mais une absence de charisme tellement flagrante qu'on préfère ses discours écrits plutôt que lus. On m'a proposé des responsabilités dans ma fédération. Super. J'ai refusé, je préfère garder mes week-ends. Exit la carrière politique.

Je voulais faire du sport et devenir un ultimate championship warrior of doom

J'ai abandonné le ju-jitsu au bout d'un an, le kung fu au bout de trois mois, et ça doit bien faire deux ans que je n'ai pas touché à mes haltères. Plus de responsabilités, ça veut aussi dire moins de temps pour faire du sport. Ou alors j'ai tout simplement la flemme. En tout cas, ce n'est pas en continuant comme ça que je vais retrouver le corps d'athlète de mes vingt ans (si si, j'ai des témoins).

Je voulais écrire de l'heroic fantasy et vendre autant que le fils indigne d'Amélie Nothomb et de Tolkien

Ca fait plus d'un an que je n'ai rien écrit. Une de mes nouvelles devrait être publiée en mars, mais je n'ai plus de nouvelles de l'éditeur et ça me gave de les relancer. J'ai des contacts intéressants dans les milieux de l'édition et je ne les exploite pas. On m'a donné des encouragements et je ne les suis pas. On m'a suggéré des corrections et je ne les fais pas. J'ai une dizaine de synopsis sous le coude et je ne les écris pas. Ca me déprime un peu, tout ça.

Je voulais avoir plein de fric et vivre comme un millionnaire

Bon, je gagne très bien ma vie, ça devrait donc faire un objectif réussi. Sauf qu'au final ça ne change rien. Je préférais ma vie étudiante où je bouffais du maïs jour et nuit à même la boîte parce que j'étais criblé de dettes, ça donnait un sentiment d'accomplissement à chaque truc acheté, à chaque sortie, à chaque soirée. Courir les bons plans, mine de rien, ça occupait bien la vie. Et les soirées à dormir à 8 dans un 9m² sous les toits de Paris dans un coma étylique induit par les bouteilles de vodka qu'on s'est cotisés pour acheter, c'est priceless.

....

28 ans bientôt, et je n'ai rien fait de ma vie, et ça me gave.

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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 12:39

C'est quand même la classe.

Lorsque quelqu'un s'intéresse à moi dans un bar, c'est le dauphin de l'élection Mister Gay 2006.Quitte à devenir un jour homo, ça me rassure sur la qualité des relations qui suivraient.

Ou pas.

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 21:52

Comme je me fais chier sur la route (et non, pour les enfoirés qui ont commenté sur le chat, je n'ai pas que des goûts de merde), j'ai encore une fois fait une escale par un magasin quelconque pour choper des CDs pour le chemin.

Et cette fois, je suis tombé sur trois perles de la chanson française, les grands émotifs du moment, ceux qu'on appelle les chanteurs à texte parce qu'ils n'ont pas de voix mais qui grattent avec talent des guitares manucurées, à savoir Vincent Delerm, Benabar et Raphael.

Ils ont tous leur style différent, mais bon au final ça se résume quand même à des textes ciselés avec le talent d'un joailler qui a paumé son sécateur et se demande comment il va faire pour bouturer ses rosiers. M'enfin j'ai quand même mes préférences et comme vous êtes là à réclamer des articles et que j'aime bien vous emmerder, ben celui-là parlera de musique. Ha ! Ca vous emmerde, hein ! Pas de cul, pas de drague, pas de plan foireux !

Non, juste une opinion sympathique et généreuse de ces trois auteurs au talent ô combien, eh bien, talentueux. Ca va vous permettre de faire des cadeaux à noël, ou bien de bouder désormais ce blog dont l'auteur a des goûts tellement merdiques.

Raphael

Pas mal pour de la musique d'ambiance.

Certaines chansons ont été tellement martelées à la radio qu'on finit par les connaître par coeur, ça casse la découverte du CD. Globalement, c'est de la musique déprimante à souhait. Certains morceaux ont un peu plus de pêche mais au final tous se ressemblent plus ou moins et donnent envie de se tirer une balle. C'est beau, mais à réserver aux emos qui se demandent si la boîte de médocs passerait mieux avec une bolée de cidre ou pas. Les titres-phares restent Caravane et la cohorte de mélodies douces à écouter après un chagrin d'amour. Bon, il paraît que les filles aiment bien.

Vincent Delerm

Déjà, on applaudira le fait qu'il ait un véritable prénom et un nom. Et puis son père a quand même écrit des bouquins excellents donc c'est un bon début dans la vie. Mais c'est après que ça se gâte.

C'est à mon avis le plus inégal des trois. Certaines sont tellement décalées qu'on les écoute en boucle en se demandant ce qu'il a fumé, notamment Sous les Avalanches dont le clip avec Jean Rochefort est une merveille. C'est une chanson complètement déjantée, j'aime beaucoup, surtout dans le cantal et dans le froid (cf post précédent, suivez bordel). Mention honorable à Il fait si beau qui m'a fait sourire. Notamment pour le bizuthage Sup de Co. Et sa chanson sur le retour en arrière, maréchal nous voilà, blablabla, est agréable à entendre mais un peu trop engagée à mon goût. C'est convenu, c'est dommage. Et surtout, le reste de l'album est plutôt faible vocalement comme textuellement. Enfin, on va dire que je n'en saisis pas la substantifique moelle. J'aime pas, quoi.

À quoi elle pense
En s’endormant
Cette jolie France
Confiture bonne maman
Elle pense pareil
Pareil qu’hier
Avant Simone Veil
Avant Badinter

Benabar

Mention spéciale pour mon chouchou, el premier of the classe, the number uno, celui qui a réussi à m'occuper sur cinq cent bornes avec son nouvel album où rien n'est à jeter.

Les textes sont vraiment pas mal écrits, et sa rime approximative finit par devenir un argument de vente. Il a des mélodies entraînantes, des histoires intéressantes, des traits d'humour bien trouvés. Pas une seule chanson de l'album n'est à jeter, sauf éventuellement le Carnet de Solfège que je trouve un peu poussive. Mais tout le reste... oh my god ! Notamment quatre murs et un toit, le méchant de James Bond, Bruxelles...

A noter la chanson bonus, "Christelle est une ordure", qui est tellement nulle qu'elle en devient mythique.

Pour votre plaisir particulier, je vous retranscris les paroles (notez les rimes pourries, et pourtant ça passe)

Bouteilles de Chianti arrondies d'osier
Nappes à carreaux, flacons d'huile pimentée
Le Vésuve peint au mur, pour parfaire le décor
En noir et blanc, des portraits d'acteurs

Tom Cruise, époque Top Gun
Michèle Pfeiffer, Al Pacino jeune
Ils sont même pas italiens ces acteurs
A part bien sûr Michèle Pfeiffer

Moi je faisais de l'oeil à Christelle
On était une bande de copains
Elle m'a dit à un moment, j'm'en rappelle
C'est très fin, ça se mange sans fin
Parce qu'elle connaissait les répliques
Du Père Noël est une ordure
Qu'elle avait vu 50 fois en boucle
C'était pas mon cas, je le regrette encore

Le Père Noël, el, el
Est une ordure, c'est trop de chagrin
Parce que Christelle, elle, elle
Préfère qu'on reste copains

Moi, je m'en foutais de notre amitié
J'élaborais des trucs sexuels
Des trucs assez compliqués
Et dégradants, pour Christelle
Pendant que je pensais à mon hot d'or
Elle parlait à mon voisin
Qui était mon copain d'alors
Qu'allait bientôt devenir le sien

Le Père Noël, el, el
Est une ordure c'est trop de chagrin
Parce que Christelle, elle, elle,
Préfère qu'on reste copains

Lui aussi connaissait par malheur
Tous les dialogues du film
Qu'elle reprenait en coeur
Ça m'énervait, c'est légitime
C'était roulé sous les aisselles
Quand il a mis sa langue dans la bouche à Christelle
On a souffert en voyant ça
Ma pizza régina et moi

Le Père Noël, el, el
Est une ordure c'est trop de chagrin
Parce que Christelle, elle, elle
Préfère qu'on reste copains

Le Père Noël, el, el
Préfère qu'on reste copains
Parce que Christelle, elle, elle
Est une ordure c'est trop de chagrin

Le père de Christelle, elle, elle
Est une ordure c'est mon copain
Parce qu'à Noël, el, el
Christelle préfère que j'ai du chagrin

Vainqueur par KO: Benabar !

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 23:03

Ok, ok, j'avoue que je n'ai pas fait un effort énorme sur le titre. Mais merde quoi, même les génies ont droit à des vacances (hum).

Et puis bon, ça exprime quand même pas mal l'outrage et la rage qu'ont fait naître en moi ce fameux séjour Bourboulesque de la veille.

Parce que oui, mesdames et messieurs, pour l'intérêt de l'art (et des biftons), j'ai testé pour vous la Bourboule en hors saison. Eh ben c'est déprimant !

Commençons par le commencement. Normalement, je n'ai pas à visiter des endroits aussi paumés (vive l'Auvergne). Evidemment, je me retrouve parfois à Brive la Gaillarde, mais c'est au moins desservi par l'autoroute, et c'est pour rencontrer des grands groupes. Les trucs pourris, comme tout manager digne de ce nom, je les laisse à mes commerciaux. Logique, hein ?

Sauf que évidemment, je n'avais pas prévu que l'un d'entre eux tomberait malade cette semaine et m'obligerait à assurer certains de ses rendez-vous importants. Et donc qui se colle la tournée des grands ducs ? C'est bibi.

Qui n'a jamais traversé le plateau de Mille-Vaches en pleine nuit sous une pluie battante ne comprend pas le véritable sens du mot solitude. Malgré les feux de route (qu'on peut allumer en toute sécurité, ya personne), on n'y voit pas à deux mètres. On roule doucement en regardant avec angoisse son GPS qui flanche ("il ne vous reste plus que trois satellites opérationnels... plus que deux... plus qu'un...") en se demandant ce qu'on va faire si jamais on se retrouve au fin fond du plateau sans carte routière ni repère. On regarde en même temps la jauge d'essence qui est sur 1/4 de réservoir. Ca a l'air beaucoup comme ça mais on  s'inquiète quand même un peu. Et puis il pleut, bordel, et on voit rien. Ah non, ça je l'ai déjà dit.

Du coup, impossible de progresser plus loin, je décide de chercher un hôtel avant d'être complètement paumé et que mon GPS me lâche. Je le programme pour trouver un hôtel dans les 10 bornes. Rien. Génial.

Je le programme pour chercher dans les 25 bornes. Rien, sauf un truc qui s'appelle le "relais des voyageurs" sans étoile qui a l'air bien pourri, je me dis que je vais chercher autre chose.

50 bornes ? Ah, ça y est ! Ca inclut tout d'un coup la Bourboule et une dizaine d'hôtels apparaissent sur mon écran. Je les appelle un par un. Ca sonne dans le vide. Dans le vide. Dans le vide.

Au huitième hôtel, j'ai l'explication: "ah mais désolé Monsieur mais on est fermés vous savez, c'est pas la saison là, moi je suis le service de nuit".

Bordel, bordel, bordel ! Je me disais bien que "La Bourboule" avait un nom connu mais je ne me rappelais plus pourquoi. Mais mainteannt je me souviens. Ce sont les fameuses cures, et donc complètement vide en décembre. Bordel de merde.

J'appelle le 9e hôtel d'un doigt tremblant. Miracle, c'est ouvert. Je n'arrive pas à y croire. Je commande une chambre. Vus les prix hors saison, je peux même avoir dans les frais une suite de quatre-pièces. Le bonheur intégral ! Enfin, je vois le bout du tunnel.

...sauf que je suis toujours paumé au milieu du plateau de Mille-Vaches et que mon GPS décide de me planter après tous ces appels. Je passe 30mn à tourner en rond en cherchant un satellite, que je finis par retrouver. Vogue la galère, c'est parti pour 50 bornes à flanc de montagne, toujours sous la pluie battante, pour descendre vers la Bourboule.

J'arrive là-bas sur les coups de 20h (oui, parce que la nuit, je le rappelle, tombe vers 17h en ce moment... quelle connasse cette nuit - quoi, vous croyiez qu'il était plus tard ? Ouais mais je suis une petite nature). C'est une ville fantôme, c'est impressionnant. Personne, personne, personne.

Tous les magasins sont fermés, tous les restaurants sont fermés (gloups, ça va poser problème), toutes les maisons ont les volets barrés, les éclairages publics (j'avais écrit pubics, décidément...) sont éteints, le casino est en berne, c'est glauque à souhait. On n'entend que le bruit de la pluie et du ruisseau qui coule au milieu de la ville.

J'arrive à l'hôtel, trempé comme une soupe. On me file les clés de la suite. Je demande s'il y a du monde dans l'hôtel, on me répond "non non, vous êtes le seul client avec deux commissaires aux comptes". Spooky. Un immense établissement complètement vide dans une ville complètement vide. Faut pas être cardiaque. Heureusement, je me console en pensant à la super suite que je vais pouvoir investir.

...Ce qu'il faut préciser au sujet des quatre-pîèces, c'est que c'est grand. 90m² environ. Du coup, ça prend du temps à chauffer. Beaucoup de temps. En fait, toute la nuit n'y suffira pas avec tous les radiateurs à fond. Je vais passer des heures à grelotter au fond d'un lit trop grand près d'un salon trop grand où je ne mettrai de toute façon pas les pieds.

Reste à s'occuper de manger. Evidemment la partie restaurant de l'hôtel est fermée. Evidemment il n'y a rien dehors. J'erre désespérément sous la pluie. Heureusement, une amie charmante me raconte ses histoires sentimentales ce qui m'occupe un peu pendant que je marche.

Quand soudain... au loin... une lumière ! Oh my god, de la vie ! Je m'élance, un peu inquiet à l'idée de tomber sur des revenants ou des spectres, mais en fait non, c'est une brasserie-pizzeria.

La fin du calvaire. Une calzone, une ! Dans un établissement chauffé ! Avec Rabbi Jacob à la télé ! Le rêve.

Flinguez-moi.

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 18:46

Bon, eh bien près de dix jours sans article, ça doit être mon record depuis l'ouverture de ce blog.

Manque de motivation, manque d'envie, fatigue, et journées chargées... du coup je n'ai rien écrit. J'ai un peu honte car je sais que des milliers de filles nues comptent sur moi pour égayer leurs journées et répandre en elles le liquide bienfaisant et nourricier de mon amour charnel. Ou pas.

Mais bon, en l'occurence c'est reparti. Surtout que j'ai des trucs à raconter, si si, ça peut arriver. Par exemple là, vous vous en foutez mais je suis à la Bourboule et je me les gèle dans une chambre d'hôtel super grande mais super pas chauffée. Ca vous passionne, non ? Mais attendez, il y a mieux.

Histoire de repartir du bon pied sur ce blog, je vais vous raconter les tentatives de drague durant tout le week-end d'un ami à moi, fort sympathique au demeurant, mais qui helas a à peu près autant de sex-appeal qu'un chien de berger qui se serait roulé dans la boue avant de se frotter contre vos jambes exsangues en chantant la pub des Charente-Poitou.

Plantons le contexte. C'était un week-end dans la maison de campagne d'un ami (que je n'aime pas) et de sa copine (que je n'aime pas) avec une demi-douzaine d'autres personnes (que j'aime bien). Et une copine en plus, sur laquelle l'ami, que nous appellerons Boulet car c'est ainsi que je l'avais nommé sur mon ancien blog, a tout de suite flashé.

Seulement voilà.

1) Ce n'est pas gênant d'avoir des passions exotiques comme la danse bretonne. L'ennui, c'est de vouloir à tout prix les montrer alors que, franchement, ce n'est pas la chose la plus sensuelle au monde. C'est encore pire lorsqu'on le danse seul avec des petits entrechats en chaussette qui malheureusement ne permettent pas d'exprimer toute la sexualité du personnage.

2) Ce n'est pas gênant d'avoir des maladies comme des migraines récurrentes. L'ennui, c'est d'en parler en long, en large et en travers pendant tout le week-end en se plaignant sans cesse de la manière dont cela nous pourrit la vie et à quel point ce serait bien d'avoir une vie normale. Le côté dépressif enlevait malheureusement une couche supplémentaire de sex-appeal à notre ami Bouleto.

3) Ce n'est pas gênant d'avoir un boulot pas très glamour, comme comptable. Moi aussi, quand je parle de fiscalité, les gens me regardent bizarrement. Mais dans un cas comme ça, on évite d'exalter son travail pendant les repas en parlant des dernières modifications aux normes IFRS. On évite par ailleurs de se planter lorsqu'on les énonce si on ne veut pas qu'une personne mieux informée (hin, hin) ne vous backstabbe.

4) Ce n'est pas gênant d'avoir des passions exotiques bis, mais le za-zen a le défaut d'être un peu trop statique et peu partageur. Quand les gens discutent, se retirer sur un canapé pour y méditer a le défaut de couper un peu court à toute conversation avec la gent féminine. Sauf si on s'appelle Brad Pitt et qu'elles viennent lui chatouiller les pieds.

5) Ce n'est pas gênant d'avoir fantasmé deux ans sur une des filles présente, mais le dire à l'autre fille vous fait passer pour un 1) loser qui n'a pas réussi et 2) loser qui cherche un second choix.

6) Ce n'est pas gênant d'aimer les mangas, mais citer des répliques de Naruto à tout bout de champ risque de créer rapidement un blanc dans la conversation, d'autant plus qu'on est le seul à connaitre bien la série et donc que les tentatives de rebond échouent lamentablement.

7) Ce n'est pas gênant de ronfler,on le fait dans une grande pièce commune où tout le monde dort, on n'attire pas forcément la fille en question dans ses bras.

8) Ce n'est pas gênant de réaliser que ses efforts ne sont pas couronnés de succès, mais faire la gueule est plutôt une mauvaise idée en l'occurence.

Bref, comment dire.

Il a échoué.

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25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 18:41

Vous vous souvenez du coup de gueule avorté d'il y a un certain temps ?

Bah monsieur a récidivé. Histoire de s'enfoncer un peu plus dans les abîmes du pathétique, il est allé chercher sur internet des messages que j'avais pu écrire sur différents forums de discussion, dont certains qui parlaient de Dulcinée. Pas forcément en mal, mais ça n'empêche.

Il est allé les lui présenter, la bouche en coeur, en remuant la queue, comme un épagneul breton qui espère se faire récompenser d'un jet de baballe en plastique.

Comme le dit si bien Thiefaine:

Je me sens coupable d'imaginer la tête laborieuse de certains de mes voisins, de certains de mes proches, de certaines de mes connaissances, de certains petits vieillards crapuleux, baveux, bavards, envieux et dérisoires, appliqués à écrire consciencieusement ce genre de chef-d'œuvre de l'anonymat.

 

Bref.

Très cher semi-anonyme puant, puisses-tu brûler en enfer pour les siècles des siècles, amen.

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25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 16:45

... voici toute la douleur et la souffrance de la pauvre Krisprolls, exprimée en un dessin dévastateur auquel Picasse, Dali et Matisse auraient fait un triomphe si jamais ils y avaient eu accès de leur vivant.

C'est dur, les allergies. Même si les médocs l'ont shootée assez pour qu'elle ait un caractère tout à fait sympathique.

 

Je vous rassure, tout est terminé et Dulcinée va mieux maintenant.

Mais un peu de compassion, de cadeaux et d'encouragements lui feraient certainement du bien (ou pas).

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24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 10:28

Hier, j'ai failli avoir un arrêt cardiaque.

Vraiment.

Parce que pour une fois, mes conneries ont failli me revenir dans la gueule.

J'ai tendance à speeder sur l'autoroute, encore plus lorsque j'essaie d'arriver sur Paris avant les bouchons du soir et que j'appuie donc sur le psylo avec une ardeur touchante. J'avais également une circonstance atténuante puisque je cherchais à rejoindre au plus vite Dulcinée pour la ramener chez elle suite à son allergie aux médicaments anti-allergie (rien n'est jamais simple dans ce monde).

Maintenant que j'ai donné quelques excuses lamentables, plantons le contexte: je roulais à 150 - 160 sur l'autoroute sous des trombes d'eau. Et évidemment, évidemment, je me suis fait suivre sur quelques kilomètres par une voiture banalisée avant de me faire arrêter par les flics en vue du péage.

"Votre carte d'identité s'il vous plaît Monsieur, et vous nous rejoignez au commissariat juste après le péage"

Avec mon sourire le plus innocent de post-ado incrédule, je lui demande ce que j'ai fait de mal.

"Plus de 40km au-dessus de la vitesse autorisée, c'est un délit, monsieur. Payez le péage et retrouvez-nous derrière"

Glups.

Bon, je ne me suis jamais penché sur cette législation mais je crois que c'est retrait de permis immédiat. Ou alors 6 points d'un coup, ce qui m'ennuierait un peu vu que c'est justement mon capital actuel. Dans tous les cas, je perds mon permis. La catastrophe. Sans compter les répercussions professionnelles. Je ne suis pas sûr que mon cabinet apprécierait que je demande à un de mes commerciaux de me servir de chauffeur permanent.

J'ai donc l'air bien déprimé lorsque je me gare devant le commissariat (ou la gendarmerie,  pas fait gaffe en fait). Ma vie s'effondre sous mes yeux mouillés de larme. La douleur m'aveugle, la souffrance m'inonde, mon âme s'éparpille en fragments ensanglantés. Bref, ça n'allait pas fort.

Les deux gars commencent à remplir le procès-verbal.

"Adresse actuelle ?"

"Neuilly sur Seine"

Le stylo s'arrête d'écrire.

"Neuilly ? Dans les Hauts de Seine ?"

"Euh... oui..."

"Vous votez Sarko ?"

Je commence à perdre pied. Surtout que je ne sais même pas ce qu'ils attendent comme réponse. Surtout avec ce bordel entre UNSA et Alliance en ce moment.

"Ben... c'était mon maire" je réponds sans me mouiller.

Ils se regardent.

"Bon. On va vous dresser un PV pour vitesse excessive en raison des circonstances"

Je hausse un sourcil.

"Ca veut dire quoi ?"

"Ca veut dire que vous allez payer 90€ mais que vous ne perdez pas de points."

Huh.

Huh.

Huh ?

Bon, je ne sais pas ce qui m'a sauvé ici. Peut-être le fait que leur première inculpation était un délit et aurait donc augmenté les sacro-saints chiffres de la délinquance. Peut-être autre chose. Quoi qu'il en soit, je suis reparti avec une simple amende.

Et je n'ai pas dépassé le 110 sur le reste du parcours.

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22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 17:22

Récemment, nous avons eu la chance de voir la copine de mon grand ami à moi que j'ai et dont je parle de temps en temps.

Je dois dire qu'on s'attendait à quelque chose d'effroyable d'après la description qu'il nous en avait faite. Pourtant c'était pas dit de manière méchante, hein. Il se contentait simplement d'énoncer sa terrible vérité.

Quand on lui a demandé à quoi elle ressemblait, il a répondu, je le cite dans le texte: "euh bah, grande comme moi (1m95) et beaucoup plus grosse. Du coup elle a quelques soucis de santé, elle boîte et a un peu de cataracte. Oh, et elle est à moitié sourde aussi".

Hum.

La nature est parfois cruelle, pensais-je en me rendant à ce rendez-vous, prêt à faire preuve de cet esprit impitoyable qui fait que je peux parfois être un connard fini alors que je cherche pourtant à donner aux gens une chance dans la vie même s'ils ont des pustules sur l'oreille gauche.

Et en l'occurence, c'est plutôt une bonne surprise qui s'est offerte à moi (enfin offerte, façon de parler, hein) lorsque je les ai vus. Je m'étais tellement préparé à voir Nessie, j'avais même emporté un peu de pain rassis pour l'amadouer.... que lorsque j'ai vu la réalité, j'ai poussé un soupir de soulagement.

En réalité, mon ami est cruel et fourbe. Sa copine est en effet assez imposante, mais il n'y a pas de quoi fouetter un canard aux trois pattes cassées. D'accord, elle a un petit duvet mais ça ne se voit presque pas, et globalement la conversation s'est très bien passée.

Mais du coup, ça m'a rappelé une réflexion profonde que j'avais eue en prépa, lorsque j'avais croisé dans la rue le cauchemar de nos années d'enfance.

Oui, je sais que c'est mal de parler du physique des gens mais là c'était une femme d'un âge indéfinissable, qui reste à ce jour la personne la plus moche que j'aie jamais vu. A croire que le destin s'est acharné, a décidé de lui rouler dessus puis d'enclencher la marche arrière. Elle était obèse, avec des grandes oreilles, des cheveux filandreux, des pustules partout, un double menton tremblant avec quelques poils... oh my god, mes doigts frémissent encore en y repensant.

Et c'est là, dans ce fameux bus où j'ai croisé la bête du Gévaudan, que je me suis posé la question suivante: comment font les gens vraiment laids ?

Je ne parle pas des 90% de la population qui, bon an mal an, restent toujours regardables sans détourner les yeux, qui ne sont ni épouvantables ni top models... non, je parle des peut-être 5% de personnes qui n'ont vraiment pas été gâtées par la nature et qui cumulent les insultes aux critères de beauté de notre société.

En regardant cette pauvre femme (ouais, je vais quand même pas piétiner quelqu'un à terre en l'accablant d'insultes, hein), je me suis dit qu'elle ne trouverait jamais de boulot. Même si elle a des compétences incroyables en finance, en informatique, en cuisine, en comptabilité, je ne vois pas qui pourrait vouloir d'elle. Quand on cherche quelqu'un pour bosser dans son entreprise, même s'il s'agit d'un travail solitaire, il y a des limites difficiles à franchir.

Du coup, si j'étais au gouvernement, je proposerais d'étendre l'allocation handicapés aux personnes particulièrement défavorisées par la nature. Faut pas déconner, c'est un handicap comme un autre, et parfois plus perturbant que d'autres, dûment homologués.

C'est bon d'être un progressiste !

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