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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 11:25

Samedi soir, c'était l'anniversaire de Ginfizz (bon anniversaire Ginfizz) au Next. Il y avait presque de la bonne musique, des petits fours, du punch, de la Smirnoff Ice, des gens qui dansaient et un bar privatisé par Ginfizz (bon anniversaire Ginfizz).

Bref, ce fut bien. Merci Ginfizz (bon anniversaire Ginfizz).

Mais en-dehors du côté sympa de la soirée, le fait qu'elle tombe durant la journée de la femme m'a aussi permis de réaliser que finalement, quelque part, un petit peu, quand j'y réfléchis, je suis quand même pas mal macho.

Non, je ne vous parle pas de tâches ménagères (quoique c'est tout de même logique d'envisager qu'elles soient toutes réalisées par des filles, c'est pas comme si elles bossaient autant que nous ces feignasses, et puis elles sont génétiquement prédisposées à l'étendage de linge), mais de choses aussi simples que les règles non écrites qui régissent les relations en soirée.

Ainsi, samedi soir, une fille m'a offert un verre. Oh, ce n'était pas une démarche de drague, mais il n'empêche, ça m'a perturbé beaucoup plus que ça le devrait. Je veux dire, quelqu'un vous propose un verre, où est le mal ? Egalité homme-femme, tout ça, tout ça.

Seulement du coup, je me suis retrouvé fort dépourvu quand la bise fut venue. Merde, d'habitude c'est moi qui propose/offre les verres, et c'est perturbant d'être dans la situation inverse. Comme si on se sentait dépouillé d'un certain pouvoir ou, plus précisément, comme si on avait soudain une dette envers quelqu'un.

Je ne sais pas si vous avez lu, quand vous étiez jeunes et frais et en 6e, une pièce de Labiche qui s'appelait "les vacances de Monsieur Perrichon". C'est assez impressionnant de réaliser à quel point une oeuvre étudiée aussi jeune révèle pourtant les tréfonds de l'âme humaine.

Dans cette pièce, que je vais allégrement spoiler pour vous, on trouve deux prétendants à la fille de M. Perrichon. Les moeurs étant ce qu'elles étaient à cette époque, celle-ci n'a aucune voix au chapitre, et la décision repose donc entièrement sur les épaules du père. Les deux prétendants font donc assaut d'amabilités pour le séduire et passer pour le gendre idéal.

L'un d'eux sauve la vie du père durant une promenade en montagne. L'autre, plus rusé, se fait sauver la vie par le père. Qui évidemment regarde avec beaucoup plus d'enthousiasme celui qui lui rappelle son héroisme plutôt que celui qui l'a aidé.

Conclusion: on apprécie toujours plus ceux qui ont une dette envers nous que le contraire. C'est honteux mais c'est comme ça.

Conclusion bis: finalement tout va bien, je ne suis pas macho, je ne suis qu'humain. Continuez à m'offrir des verres !

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commentaires

A
Si la conclusion est "on apprécie toujours plus ceux qui ont une dette envers nous que le contraire." ça veut dire qu'on a davantage de chances de choper en offrant des verres? Zut...
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S
IL est sympa ce blog......je repasserai dès que j'aurai un peu plus de temps....A bientôtBIZ
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L
Et dire que je peux offrir une fleur à un homme...C'est peut-être ça le hic... faut que j'arrête hein
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F
A quand un article sur Oksana d'Harcourt !???
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A
Ah, excellente référence littéraire... pourquoi n'appliques tu pas cette finesse d'analyse à tes rapports avec les femmes ? Il ne s'agit pas de remplacer un rôle par un autre, juste d'équilibrer...
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