Les beaux jours reviennent, le printemps avance, et avec lui le soleil nimbe de ses doux rayons les jeunes filles qui se promènent sur les pavés de France, à Paris comme à Clermont-Ferrand (oui, j'étais là-bas aujourd'hui... c'est chiant en fait comme ville).
Et avec cette chaleur qui vient nous chatouiller agréablement les testicules, les vêtements raccourcissent.
Finis les pulls informes, les parkas mauve qu'on ne sait même pas quel était le but original du créateur, les collants ultra-moches sous les jupes, les bottes... ah non, dommage pour les bottes. Mais pour le reste, on voit enfin la peau féminine qui reprend ses droits. C'est une bonne nouvelle parce que c'est tout de même pour le plaisir de nos yeux à nous, les hommes.
C'est là qu'on voit l'égalité entre les sexes. D'un côté, les filles se mettent à leur aise, de l'autre on continue à transpirer en costard-cravate.
Mais bon, soyons compréhensifs. Certes, elles sont plus libres de leur tenue vestimentaire. Mais en réalité, elles passent pas mal de temps à s'épiler et à choisir la bonne minijupe alors que nous, non. On enfile un vieux t-shirt informe et un jean dégueulasse, ce qui permet d'ailleurs de se faire engueuler par ses amis parce que non, vraiment, le blouson Complices (tm) c'est passé de mode depuis dix ans.
Tout ça pour dire que les jupes-sans-bas sont de nouveau de sortie, comme les petits shorts et les nombrils à l'air (avec un piercing, c'est toujours mieux). Mais c'est également le retour de l'Ennemi de l'humanité, de l'Adversaire de la modernité, de l'Antagoniste de la sexualité, de la Négation de la féminité.
Le pantacourt.
Je précise que les images ci-dessous proviennent de la base de données images de google. Leur vue peut être préjudiciable aux plus jeunes d'entre nous. Je leur propose donc de jeter un voile pudique sur cet article et de fuir par la porte de service.
Observez-le, comme ça. Au repos. Il n'a pas l'air particulièrement terrifiant, on le trouverait presque sympathique. Certaines peuvent même se dire qu'elles le porteront avec grâce, parce qu'elles ont de belles jambes et que leur galbe s'accordera bien au tissu et (insert commentaire vestimentaire qui dépasse mon niveau de compétence).
Mais c'est une tactique vile ! C'est fourbe et cruel ! Car le pantacourt est un prédateur, et il s'empare de toute fille qui ose l'enfiler* pour réduire à néant sa sensualité et l'attraction qu'elle exerce sur la gent masculine dans son ensemble (et sur moi accessoirement, mais ne soyons pas égoïste).
Comment peut-on considérer porter quelque chose d'aussi moche alors que ça brise toutes les lignes du corps et toute la perspective qu'on pouvait espérer avoir ? Mais comment, comment peut-on avoir l'idée de mettre ses jambes dans un truc comme ça ? Pourquoi a-t-on inventé les glaces, hein, je vous demande ?
Il n'y a rien de plus moche qu'un pantacourt sur une fille, comme cela a été prouvé empiriquement par l'enquête qu'on avait réalisée en école de commerce avec notre groupe de marketing. Le sujet était de compiler un sondage, nous avions posé la question du pantacourt à un panel de 165 mâles de 18 à 30 ans. La réponse était sans appel: pas une seule personne ne trouvait ce vêtement sexy.
Pas une.
Sur 165.
...
....
Pas une.
Regardez ce potentiel gâché. Ce massacre. Cette souffrance indicible.
La messe est dite, je crois. Brûlez vos pantacourts, portez des jupes. Ou des jeans taille basse, je ne suis pas sectaire.
* Ceci n'est pas un clin d'oeil vulgaire, n'en cherchez pas partout non plus, merde