Aujourd'hui, c'est journée pub.
Journée pub parce que je ne peux pas ne pas vous envoyer vers Alexiane, qui donne un manuel de la pipe pour les nuls absolument formidable. J'ai fait les questions, elle a fait les réponses, c'est beau cette complémentarité dans l'acte sexuel (ou pas).
Et journée pub parce que Violette a rencontré hier Vincent Delerm, alors que le sujet de ma note du jour était justement sur lui. C'est des moments karmiques comme ça qui font penser que tiens, voilà du Bouddha.
Donc voilà, vous pouvez vous rendre alternativement sur la fée* sans panama et sur la fée* avec panama, mais n'oubliez pas de revenir ici pour la suite de la note parce que c'est quand même super intéressant. Aujourd'hui, le cul devient turel.
Hum.
Ce week-end, il y a eu plein de trucs qui pourraient faire l'objet de notes, en-dehors de certains détails dont vous n'avez rien à foutre comme le fait qu'on ait passé la nuit du samedi dans une soirée tarlouze power à Bastille, qu'on a assisté à des drames passionnels, que je me suis pris une main au cul dans les chiottes et que Dulcinée (à qui je vais bientôt vous demander de trouver un surnom plus personnalisé, stay tuned) a lamentablement esquivé la bande de potes bourrés.
"Bon tu nous rejoins ?"
"Non je suis rentrée, toi tu viens ?"
"Ok"
Oui, je n'ai aucun orgueil.
Bref. Ce n'est pas le sujet du jour. Le sujet du jour, c'est que je me fais chier quand je n'ai rien à lire dans le métro, c'est viscéral, je ne peux pas rester sans rien faire. Du coup je récupère chez la sus-dite le script de la pièce de théâtre de Vincent Delerm, Le fait d'habiter Bagnolet (je vous avais dit que c'était journée pub).
Et c'est absolument énorme, je ne vois pas d'autre mot pour qualifier ce chef-d'oeuvre, presque aussi énorme que les bites dont les filles parlent dans certains commentaires. Je dirais bien que c'est Keubissimesque, mais on va me dire que je plagie.
Dans ce petit opus de, quoi, 30 pages à tout casser et en écrivant serré, il y a tellement de vrai que les souvenirs remontent à peu près à chaque phrase. Tout mec normalement constitué qui a invité une fille normalement constituée (i.e. une bonnasse en minijupe) dans un restau de Châtelet ou des Champs (au hasard) ne peut que s'y reconnaître.
Ah, les bonnes grosses ficelles de la conversation. Ah, l'astuce des apartés. Ah, les réflexions profondes sur l'amour et les relations. Ah, l'étalage de culture et la mise sous son meilleur jour. Ah, les hésitations et les regards en biais pour voir si, vraiment, c'est une bonne idée de continuer.
Le Ballet de Céline Dion mais en mieux écrit et sans la voix nasillarde. Delerm n'est jamais aussi bon que lorsqu'il ne chante pas, comme son père, écrivain tout aussi talentueux qui a pondu avec Il avait plu tout le dimanche un de mes livres préférés.
Bref.
Allez acheter ce putain de script. Là, maintenant, tout de suite. Je ne comprends même pas comment vous pourriez être en train de lire ces lignes, alors que vous devriez déjà vous ruer dans le métro ou la voiture idoines (c'est pratique d'ailleurs, si vous n'êtes pas là je peux vous insulter en toute impunité: connards !).
Franchement, vous me remercierez. Ca vient d'être propulsé, en un seul trajet de métro, mon livre de l'année.
Dans moins d'une heure, en sortant de ce restaurant, ils s'embrasseront sur le trottoir, boulevard Exelmans. Ce sont les derniers instants
Avant le rapprochement des visages
Avant la nuit et le plafond blanc de la chambre.
Il a commandé une Paysanne , elle a choisi la formule Fraîcheur.
Ce sont des crudités, c'est plutôt bien présenté.
Voilà où nous en sommes.
* Personnellement je disais plutôt pouffes, mais il paraît que fée, c'est la même chose mais en plus affectueux et plus facile.