17 novembre 2007
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15:58
Vous me connaissez, poli, respectueux, sage et surtout modeste. Jamais un mot plus haut que l'autre, en tout cas aucune propension à me vanter. J'ai beau mener une vie de ouf-malade et cotoyer tous les jours les beautiful powerful colorful incredibleful people, j'ai su rester simple.
Hum.
En même temps, il faut parfois savoir faire preuve également d'objectivité et reconnaître que parfois, quand on vit quelque chose de sympa, faut le partager pour rajouter du piment. Et ce vendredi, j'ai vraiment envie de vous en parler.
Sur le principe, c'était déjà pas mal: un de mes plus gros prospects, à savoir une entreprise bien connue d'informatique au chiffre d'affaires équivalent à celui d'un petit pays, m'invitait avec mon PDG pour leur faire une présentation dans un palace à Monaco.
Bon. Monaco, moi, je ne connais pas. La côte d'azur, jamais mis les pieds. Donc forcément, je suis excité comme une puce (ça bande, les puces ?) pendant toute la semaine qui précède le voyage. Comme je n'ai pas vraiment le temps de m'occuper des détails, je délègue un peu, et j'apprends finalement que nous partirons en avion le vendredi à midi pour atterrir à Nice. Pour le reste, rien n'avait été fait/
Et du coup, le vendredi matin, j'ai pu assouvir toutes mes pulsions, j'ai pu me la jouer Jack Bauer en pleine crise à CTU (mais non je ne spoile pas, Aure) à gueuler dans tous les sens et faire courir les gens à gauche et à droite pour régler tous les détails. Putain, c'est bon d'être pour quelques heures le centre de l'attention de toute une boîte. Et vas-y que je t'envoie le marketing imprimer et agrafer les présentations. Et vas-y que le service informatique installe en urgence une téléconférence sur le portable. Et que les commerciaux se bousculent pour fournir des références. Et que mon assistante appelle frénétiquement les sociétés de taxi pour planifier le voyage à la minute près. En même temps, j'étais moi-même super occupé pendant ce temps puisque je lisais les réponses aux commentaires du blog.
Rha, lovely. Le pouvoir absolu, ça a son charme. Quand je serai grand, je serai dictateur.
Bref, en raison du timing qui se resserre, on booke finalement un vol en hélicoptère à partir de l'aéroport. Et comme ce fameux timing continue à se réduire, on s'arrange, on négocie, on cajole, et on obtient de l'hélico qu'il se pose directement sur le tarmac (c'est comme ça que ça s'appelle ?) de l'hôtel. On appelle l'hôtel qui valide, rha lovely bis, on va se la jouer super VIP.
Bon, je ne donnerai pas le nom de l'hôtel pour éviter les recoupements à la con mais putain, Monaco c'est impressionnant. Je ne connaissais pas du tout, quand on voit la gueule du palace, on se sent bien peu de choses. La ville a l'air morte, déprimante, et je ne sais pas qui peut avoir envie d'y habiter, mais pour visiter ou passer quelques jours de vacances ça doit être énorme.
On rentre dans l'hélicoptère, c'est la première fois pour moi, les pales se mettent à tourner, le bruit devient assourdissant, on nous donne des protège-oreilles. Dans un bruit de succion, l'hélico s'arrache au sol et commence à survoler la mer. C'est beau, c'est grand, c'est bleu. Là encore, je me sens comme dans un épisode de 24 (quoi, je suis intoxiqué ? j'ai une excuse, vingt épisodes en quatre jours). J'attends presque le communiqué de CTU à travers le comlink.
On quitte la mer, on survole désormais Monaco, on se pose sur le grand H comme Hélico. C'est hénôrme. On descend avec mon PDG, on se fait accueillir comme des demi-dieux, la vie est formidable. La moquette est tellement épaisse qu'on n'entend aucun bruit lorsque les gens marchent. La salle de conférence fait cinq fois la taille de mon appart. Des cadres dynamiques mais pas très jeunes s'entassent pour suivre notre présentation. J'ai les mains moites. Il y a une bouteille de champagne sur la table, on nous propose une flûte pour nous mettre dans l'ambiance.
Je déroule la présentation, vingt minutes se passent, puis une heure, les questions fusent. Je vois mon PDG hocher la tête d'un air approbateur. Dix-neuf heures: le contrat est triplement paraphé. C'est gagné. C'est que du bonheur.
On descend au bar. Toute l'adrénaline a disparu, je suis lessivé. Mon boss commande une bouteille de champagne pour marquer le coup. Je regarde la carte: 380 €. Putain de bordel de merde, ça coute cher d'être riche. Accessoirement, le verre de jus d'orange est à 9€.
On finit la bouteille de champ' à deux, ça pétille, c'est très bon, on reprend l'hélico puis l'avion.
Minuit: je retrouve mon 35m² en bordel et ma petite vie. Ca fait bizarre de toucher le luxe du doigt pendant un instant.
Un jour, je serai riche (ou pas).
Hum.
En même temps, il faut parfois savoir faire preuve également d'objectivité et reconnaître que parfois, quand on vit quelque chose de sympa, faut le partager pour rajouter du piment. Et ce vendredi, j'ai vraiment envie de vous en parler.
Sur le principe, c'était déjà pas mal: un de mes plus gros prospects, à savoir une entreprise bien connue d'informatique au chiffre d'affaires équivalent à celui d'un petit pays, m'invitait avec mon PDG pour leur faire une présentation dans un palace à Monaco.
Bon. Monaco, moi, je ne connais pas. La côte d'azur, jamais mis les pieds. Donc forcément, je suis excité comme une puce (ça bande, les puces ?) pendant toute la semaine qui précède le voyage. Comme je n'ai pas vraiment le temps de m'occuper des détails, je délègue un peu, et j'apprends finalement que nous partirons en avion le vendredi à midi pour atterrir à Nice. Pour le reste, rien n'avait été fait/
Et du coup, le vendredi matin, j'ai pu assouvir toutes mes pulsions, j'ai pu me la jouer Jack Bauer en pleine crise à CTU (mais non je ne spoile pas, Aure) à gueuler dans tous les sens et faire courir les gens à gauche et à droite pour régler tous les détails. Putain, c'est bon d'être pour quelques heures le centre de l'attention de toute une boîte. Et vas-y que je t'envoie le marketing imprimer et agrafer les présentations. Et vas-y que le service informatique installe en urgence une téléconférence sur le portable. Et que les commerciaux se bousculent pour fournir des références. Et que mon assistante appelle frénétiquement les sociétés de taxi pour planifier le voyage à la minute près. En même temps, j'étais moi-même super occupé pendant ce temps puisque je lisais les réponses aux commentaires du blog.
Rha, lovely. Le pouvoir absolu, ça a son charme. Quand je serai grand, je serai dictateur.
Bref, en raison du timing qui se resserre, on booke finalement un vol en hélicoptère à partir de l'aéroport. Et comme ce fameux timing continue à se réduire, on s'arrange, on négocie, on cajole, et on obtient de l'hélico qu'il se pose directement sur le tarmac (c'est comme ça que ça s'appelle ?) de l'hôtel. On appelle l'hôtel qui valide, rha lovely bis, on va se la jouer super VIP.
Bon, je ne donnerai pas le nom de l'hôtel pour éviter les recoupements à la con mais putain, Monaco c'est impressionnant. Je ne connaissais pas du tout, quand on voit la gueule du palace, on se sent bien peu de choses. La ville a l'air morte, déprimante, et je ne sais pas qui peut avoir envie d'y habiter, mais pour visiter ou passer quelques jours de vacances ça doit être énorme.
On rentre dans l'hélicoptère, c'est la première fois pour moi, les pales se mettent à tourner, le bruit devient assourdissant, on nous donne des protège-oreilles. Dans un bruit de succion, l'hélico s'arrache au sol et commence à survoler la mer. C'est beau, c'est grand, c'est bleu. Là encore, je me sens comme dans un épisode de 24 (quoi, je suis intoxiqué ? j'ai une excuse, vingt épisodes en quatre jours). J'attends presque le communiqué de CTU à travers le comlink.
On quitte la mer, on survole désormais Monaco, on se pose sur le grand H comme Hélico. C'est hénôrme. On descend avec mon PDG, on se fait accueillir comme des demi-dieux, la vie est formidable. La moquette est tellement épaisse qu'on n'entend aucun bruit lorsque les gens marchent. La salle de conférence fait cinq fois la taille de mon appart. Des cadres dynamiques mais pas très jeunes s'entassent pour suivre notre présentation. J'ai les mains moites. Il y a une bouteille de champagne sur la table, on nous propose une flûte pour nous mettre dans l'ambiance.
Je déroule la présentation, vingt minutes se passent, puis une heure, les questions fusent. Je vois mon PDG hocher la tête d'un air approbateur. Dix-neuf heures: le contrat est triplement paraphé. C'est gagné. C'est que du bonheur.
On descend au bar. Toute l'adrénaline a disparu, je suis lessivé. Mon boss commande une bouteille de champagne pour marquer le coup. Je regarde la carte: 380 €. Putain de bordel de merde, ça coute cher d'être riche. Accessoirement, le verre de jus d'orange est à 9€.
On finit la bouteille de champ' à deux, ça pétille, c'est très bon, on reprend l'hélico puis l'avion.
Minuit: je retrouve mon 35m² en bordel et ma petite vie. Ca fait bizarre de toucher le luxe du doigt pendant un instant.
Un jour, je serai riche (ou pas).