En ce week-end de fête des mères, après l'ascension (c'était bien l'ascension jeudi, j'ai pas rêvé, avec toute une symbolique et tout), mes biens chers frères, mes bien chères soeurs, je vous propose un moratoire sur toutes les conneries que vous avez pu faire dans le passé.
Plongez dans la grande marmite bouillante, là, et vous en ressortirez lavés de vos péchés. Je l'ai fait, c'est très sympa, du coup vous ne pouvez plus me critiquer pour les histoires entre la stagiaire, la dulcinée et moi, car c'est dans le passé ! Ah ça mais ! Non mais des fois ;)
Enfin plus sérieusement, c'est vrai que je me suis comporté comme une grosse merdasse. N'ayons pas peur des mots, en plus c'est sympa, ça coupe l'herbe sous le pied des gens. Mais en même temps, à l'époque, comme la plupart des gens d'ailleurs, j'étais sincèrement convaincu de faire de mon mieux pour que personne ne souffre.
L'enfer est pavé de bonnes intentions. Vous avez remarqué ? Finalement, plus on essaie de ménager les gens, plus ça finit par se retourner contre soi.
Imaginez que vous êtes en couple et que vous souhaitez casser. Si vous vous y prenez doucement, gentiment, lentement, ça va finir en catastrophe. Crises de larmes, questions embarassantes, remise ensemble, rupture dé-rupturée, hésitations, tango, deuxième rupture.... sans compter que si tout se passe en souplesse elle va garder de nous une image sublimée et regrettera des années durant la douceur de nos étreintes et l'habileté absolument phénoménale au lit que nous avons montrée (si si).
Maintenant supposons qu'on fasse comme pour un sparadrap. Mais si, vous savez, nous les hommes, les mâles, les virils, les courageux, on est toujours stressés quand on se ramasse un morceau de pansement sur les poils et qu'on doit l'enlever. Du coup on le fait d'un seul coup avec une masculine sauvagerie (et on hurle en contralto).
Ok, ma métaphore est nulle. Mais bref, on rompt de manière brutale, on ne répond plus au téléphone, on fait comme si rien n'avait existé - bref, on se comporte en connard de base. Du coup:
1) Il n'y a pas de risque de prolongement de la période de déchirement
2) La fille se dit que comme on est une enflure, elle n'a rien perdu et elle mérite mieux
Ah, la sagesse est longue à venir lorsqu'on est encore un jeune padawan à peine éclos qui tète encore le lait de brebis maternel. Mais maintenant j'ai appris la leçon. Maintenant je suis fourbe et cruel. Maintenant, je ne laisse plus les choses pourrir ainsi à osciller entre deux filles dont la croupe charnue et l'intelligence aigue ne peuvent qu'inciter à la copulation jubilatoire.
Finalement, plus on a peur de faire du mal, plus on fait souffrir. Tout ceci est bien troublant mais me disculpe donc complètement de l'article précédent. Me voilà rassuré.